Selon l’INRAE, les aliments dits de “malbouffe” représentaient près de 30 % de l’alimentation des Français en moyenne en 2021. Une statistique inquiétante quand on connaît les risques qu’ils font peser sur la santé. Au fait, qu’est ce qu’on entend exactement par “malbouffe” ?
Qu’est-ce que la malbouffe ?
La “malbouffe” est un terme familier pour désigner les aliments qui ne sont pas très bons pour la santé. Elle regroupe l’ensemble des aliments transformés et fabriqués industriellement. Ce sont des produits qui privilégient la praticité et la conservation au détriment de leur qualité nutritionnelle.
Ces aliments font partie de notre quotidien depuis une soixantaine d’années et contiennent généralement des sucres ajoutés, des graisses saturées, des additifs, des arômes artificiels et d’autres substances. Parmi les aliments de malbouffe, fast food, sucreries, plats préparés, charcuteries industrielles, chips, sodas et même certains jus de fruits.
Pour identifier ces aliments, il suffit de lire les étiquettes. Si la liste des ingrédients contient des termes compliqués et des substances que vous n’aurez jamais dans vos placards, alors il s’agit probablement d’un produit ultra-transformé.
Et pour se rendre compte de l’impact de cette malbouffe sur votre santé, voyons un peu ce qu’il se passerait dans votre corps si vous décidiez de supprimer complètement la malbouffe pendant 30 jours.
Première semaine sans malbouffe : la plus difficile
Lors des premiers jours sans malbouffe, le corps entre dans une phase de transition qui peut s’apparenter à un sevrage. Les aliments transformés sont conçus pour stimuler la zone de la récompense dans le cerveau, libérant une hormone appelée dopamine, qui procure une sensation de plaisir. Il n’est donc pas rare de ressentir de fortes envies, de l’irritabilité, de la fatigue ou même des maux de tête.
En réalité, c’est le sucre, omniprésent dans la malbouffe, qui est en grande majorité à l’origine de ces effets. Les sucres ajoutés, que l’on retrouve aussi bien dans les bonbons que dans certaines charcuteries, provoquent des pics de glycémie suivis de chutes rapides. Ces variations brutales sont responsables des fringales, souvent dirigées vers des aliments riches en sucre ou en graisses. Mais ne vous découragez pas ! A la fin de la première semaine, ces effets s’estompent progressivement. La glycémie devient plus stable, réduisant la fatigue et les envies de grignotage.
Ce retour à une alimentation plus naturelle a également un impact positif sur les papilles gustatives. Habituées aux arômes artificiels, elles commencent à redécouvrir les saveurs réelles des aliments, rendant chaque repas plus savoureux, sans avoir à y ajouter du sel ou du sucre. D’ailleurs, pour remplacer ces deux éléments, rien de mieux que les épices et aromates !
Deuxième semaine sans malbouffe : regain d’énergie
Au bout de huit à quatorze jours sans malbouffe, le système digestif commence à fonctionner de manière plus fluide, se traduisant par une diminution des ballonnements et un transit intestinal plus régulier.
En fait, la réduction des aliments ultra-transformés permet au microbiote intestinal de se rééquilibrer. Ces aliments favorisent souvent les mauvaises bactéries associées à l’inflammation, facteur d’inconforts digestifs et de stockage des graisses par l’organisme. En laissant les bonnes bactéries recoloniser les intestins, il est possible d’améliorer la digestion, mais aussi à mieux gérer son poids.
De même, le foie, qui joue un rôle clé dans l’élimination des toxines, bénéficie aussi de ce changement. En effet, les additifs et autres substances non naturelles contenues dans la malbouffe l’obligent à travailler plus pour pouvoir les éliminer. En les éliminant, cette surcharge est réduite, ce qui permet au foie de se concentrer sur l’élimination des toxines naturelles produites par l’organisme.
Un autre effet notable est la réduction de la rétention d’eau. Les excès de sel et de sucre dans la malbouffe augmentent la quantité d’eau retenue dans les tissus, pouvant donner une sensation de gonflement, notamment au niveau des jambes et du visage. Au bout de deux semaines, il est donc possible d’observer une légère perte de poids et, dans certains cas, une réduction de la cellulite.
Troisième semaine sans malbouffe : mieux dans ses baskets
Vers le quinzième jour, les effets d’une alimentation plus saines deviennent plus visibles et durables. La digestion étant plus fluide et les repas plus légers, la qualité du sommeil est nettement améliorée. Et oui, les excès de sucres, de graisses et d’additifs contenus dans la malbouffe peuvent perturber les hormones du cycle du sommeil.
Si les fluctuations de glycémie, un mauvais sommeil et un microbiote de mauvaise qualité peuvent provoquer coup de blues et mauvaise humeur, rééquilibrer le tout peut grandement améliorer l’humeur. Par ailleurs, une alimentation plus riche en nutriments, permet au cerveau de fonctionner de manière optimale et ainsi de mieux gérer le stress au quotidien.
Sur le plan physique, une amélioration des performances sportives peut être constatée. Avec des niveaux d’énergie plus constants et une meilleure qualité des glucides, protéines et graisses, les muscles récupèrent plus efficacement. Cela motive souvent à bouger davantage, un véritable cercle vertueux !
Quatrième semaine sans malbouffe : une santé retrouvée
À partir de la quatrième semaine, les effets positifs d’une alimentation sans malbouffe deviennent très perceptibles. Le corps commence à puiser davantage dans ses réserves de graisses, en partie grâce à la diminution des calories vides. Ces dernières, bien que riches en énergie, n’apportent que peu de nutriments. En adoptant une alimentation plus naturelle, les aliments sont plus rassasiants et nutritifs, réduisant la quantité d’énergie “inutile” et le stockage de graisses.
La peau bénéficie aussi de ce changement. Certains types d’acnés, notamment les boutons rouges et douloureux, sont le résultat d’une inflammation trop importante et régulière de l’organisme. De même, en consommant des aliments de meilleure qualité, une action anti-inflammatoire naturelle vient s’ajouter à l’arrêt des substances inflammatoires : c’est ce qu’on appelle faire d’une pierre, deux coups !
Enfin, l’un des grands gagnants de cette détox, c’est le cerveau. Dans un environnement plus sain, moins exposé aux substances chimiques et à l’inflammation, le cerveau peut recommencer à produire des neurones de manière plus efficace. Cela améliore la concentration, la mémoire et la capacité à apprendre. Cela peut donner des idées pour améliorer sa productivité au travail ou à l’école !
Un dernier effet non négligeable : le porte-monnaie est lui aussi en meilleure santé. Les produits ultra-transformés coûtent souvent cher comparés aux aliments bruts, et le fait maison peut faire réaliser des économies tout en mangeant mieux.
Supprimer totalement la malbouffe pendant 30 jours peut sembler un défi, mais les bénéfices sur la santé physique et mentale en valent largement la peine. Cependant, tout supprimer sur le long terme n’est pas une solution réaliste. Il s’agit plutôt de privilégier une alimentation variée, équilibrée et de consommer ces produits de manière occasionnelle, notamment si vous êtes sujets au cholestérol !