Selon l’ANSES, près de 77 % des produits transformés retrouvés dans les supermarchés contiennent du sucre, un édulcorant ou un vecteur sucrant. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces sucrants ne se trouvent pas uniquement dans les produits sucrés ! Les autorités de santé alertent de plus en plus sur les dangers que peuvent causer ces sucrants sur notre santé.
Pourquoi le sucre ajouté pose problème ?
Les sucres ajoutés, tels que le sucre blanc, les farines raffinées ou encore les édulcorants que l’on retrouve dans les produits industriels, représentent un véritable défi pour notre corps. Contrairement aux sucres présents naturellement dans les fruits, qui contiennent des fibres, des vitamines et des minéraux bénéfiques pour la santé, les sucres ajoutés n’apportent que des calories vides. Cela signifie qu’ils fournissent de l’énergie mais aucun des nutriments essentiels à notre organisme.
Mais pourquoi ces sucres sont-ils si nocifs ? L’un des problèmes majeurs réside dans le fait que nous en consommons trop.
Cette consommation de produits riches en sucre ajouté, provoque une élévation rapide de la glycémie dans le sang. Pour réguler cette hausse, le corps libère de l’insuline, une hormone chargée de faire entrer le glucose dans les cellules pour être utilisé comme source d’énergie. Toutefois, en grande quantité et trop souvent, les cellules ne suivent plus et finissent par résister à l’insuline. C’est ce qu’on appelle la résistance à l’insuline, un précurseur du diabète. Et puisque le corps doit gérer cet excès de sucre, il le stocke sous forme de graisse, en particulier autour de l’abdomen.
En parallèle, les variations rapides de la glycémie entraînent des chutes brutales de sucre dans le sang, provoquant des hypoglycémies. Cela conduit à des fringales, et incite à consommer à nouveau des aliments sucrés, créant ainsi un cercle vicieux. Ces fluctuations constantes peuvent très vite causer une fatigue chronique, des sautes d’humeur, et un risque accru de maladies métaboliques.
Les premiers jours sans sucre (1 à 7 jours)
Pour les habitués du sucre, les premiers jours peuvent être particulièrement difficiles. Le corps, habitué à sa « dose » régulière de sucre qui stimule la libération de dopamine, l’hormone du plaisir, réagit souvent par des symptômes similaires à ceux d’un sevrage.
Comme un junkee en cure de désintox, il est possible que vous ressentiez de la fatigue, de l’irritabilité et une envie irrépressible de consommer à nouveau des sucreries.
Heureusement, cette période de sevrage ne dure que quelques jours. Passé ce cap, le corps commence à s’adapter, et la fatigue s’estompe peu à peu. Pourquoi ? Parce que le corps n’est plus soumis à ces montagnes russes glycémiques. Sans ces pics et chutes de glycémie, l’énergie se stabilise. Le « manque » ressentis au début s’atténue, et vous retrouvez un meilleur contrôle sur votre appétit et votre humeur.
De la deuxième à la troisième semaine (7 à 21 jours)
Une des améliorations les plus notables après environ deux semaines sans sucre ajouté est la diminution de l’inflammation dans le corps. Les sucres raffinés sont connus pour stimuler l’inflammation, un processus biologique qui, lorsqu’il devient chronique, est lié à de nombreuses maladies, telles que les maladies cardiaques, le diabète ou encore certains cancers.
En éliminant ces sucres, l’organisme retrouve un état d’équilibre, se traduisant par une réduction des douleurs inflammatoires, des inconforts digestifs, et une amélioration générale de la santé.
Par ailleurs, le microbiote intestinal, c’est-à-dire l’ensemble des bactéries qui vivent dans les intestins, commence également à se rééquilibrer. La consommation excessive de sucre a tendance à déséquilibrer ces bactéries, favorisant celles qui ne sont pas toujours bénéfiques. En réduisant l’apport en sucre, la flore intestinale devient plus saine, ce qui a des effets positifs sur la digestion : moins de ballonnements, moins d’inconforts, et une meilleure assimilation des nutriments.
La glycémie ayant eu le temps de se stabiliser dans le temps, l’arrêt du sucre pendant 2 à 3 semaines améliore non seulement l’humeur, mais aussi le sommeil. En effet, le corps produit moins de cortisol, l’hormone du stress, ce qui permet d’améliorer la qualité du sommeil.
La dernière semaine sans sucre (21 à 30 jours)
À ce stade, il est possible de commencer à remarquer des changements visibles sur le corps, notamment en termes de perte de poids. Comme mentionné plus tôt, l’excès de sucre dans le sang est stocké sous forme de graisses, en particulier autour de l’abdomen. Lorsque la glycémie devient plus stable, le corps utilise plus efficacement les graisses stockées pour produire de l’énergie, ce qui peut entraîner une réduction des dépôts graisseux.
De plus, en évitant les excès de sucre, le phénomène de rétention d’eau diminue, car le sucre a tendance à attirer l’eau dans les tissus. Moins d’eau retenue signifie également moins de ballonnements, et un poids global légèrement plus bas sur la balance.
Un autre effet bénéfique d’un mois sans sucre, d’ailleurs très largement plébiscité sur les réseaux, est une amélioration de l’apparence de la peau. L’acné, souvent liée à l’inflammation et à des déséquilibres hormonaux, commence à se résorber.
Pas de sucre sur le long terme (au-delà des 30 jours)
Après 30 jours sans sucre ajouté, les bénéfices sont nombreux, notamment et surtout pour la santé générale. À long terme, réduire le sucre aide à réduire considérablement les risques de développer des maladies graves comme le diabète, l’obésité, l’hypertension ou les maladies cardiovasculaires. De même, le foie, qui est souvent surmené par la transformation des sucres en graisse, se portera bien mieux !
Au-delà de la santé physique, il est également possible d’observer un changement dans vos habitudes alimentaires. En évitant les sucres ajoutés pendant un mois, les papilles gustatives et le cerveau se seront habitués à une alimentation moins sucrée. Les envies de sucreries seront moins fréquentes, et vous prendrez davantage de plaisir à déguster des aliments naturellement sucrés, comme les fruits.
Enfin, réduire sa consommation de sucre contribue également à la santé des dents. On l’oublie souvent dans les sujets de nutrition santé, mai le sucre est un facteur majeur dans le développement des caries, et réduire sa consommation aide à protéger l’émail des dents et à prévenir les problèmes dentaires.
Cela dit, il n’est pas nécessaire de bannir complètement le sucre de son alimentation. L’objectif est d’adopter une approche plus équilibrée, où les plaisirs sucrés peuvent encore avoir leur place, mais de manière modérée. Après tout, un petit écart de temps en temps n’a jamais fait de mal à personne, tant que cela reste occasionnel et en accord avec une alimentation saine et équilibrée.
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