Homme qui récolte des légumes dans son potager bio

Les fruits ont perdu 50 % de leurs nutriments depuis 1950…

Les tomates d’aujourd’hui sont-elles moins nutritives que celles que mangeaient nos grand-mères ? Depuis plusieurs décennies, les scientifiques observent une baisse des nutriments essentiels dans nos fruits et légumes. Alors, les fruits et légumes sont-ils vraiment bénéfiques pour notre santé ? Le Nutriscope vous répond !

Les fruits et légumes sont-ils vraiment moins nutritifs qu’avant ?

Depuis les années 1950, la qualité nutritionnelle des fruits et légumes a fortement évolué, mais pas dans le bon sens. De nombreuses études pointent une diminution des nutriments essentiels dans nos aliments du quotidien.

Une étude américaine menée entre 1950 et 1999 a révélé des baisses significatives : la vitamine B2, la vitamine C ou encore les protéines ont chuté de 6 % à 38 % selon les cas. En Australie, entre 1980 et 2010, le fer a perdu jusqu’à 50 % de sa teneur dans certains légumes. Même le blé, une céréale de base, affiche 23 % de protéines en moins par rapport à 1955.

Cette dégradation ne touche pas uniquement les fruits et légumes. Les animaux d’élevage consomment eux aussi des plantes moins nutritives, ce qui affecte la qualité des viandes, produits laitiers et œufs. Alors, pourquoi nos aliments sont-ils devenus moins riches ?

Pourquoi cette baisse de nutriments ?

La première raison est la suivante : l’agriculture moderne s’est concentrée sur le rendement, au détriment de la qualité nutritionnelle des aliments. Les variétés de fruits et légumes cultivées aujourd’hui sont souvent choisies pour leur capacité à pousser rapidement, à résister aux parasites ou à produire des récoltes plus abondantes. Or, ces variétés ne sont pas toujours celles qui contiennent le plus de nutriments.

En parallèle, l’appauvrissement des sols est un facteur majeur de la perte nutritionnelle observée. Pour nourrir davantage de plantes, les sols doivent être enrichis régulièrement. Et l’utilisation excessive de fertilisants chimiques altère l’équilibre naturel des sols et réduit leur capacité à fournir des nutriments aux plantes. Sans parler des petits insectes indispensables pour garantir un environnement sain à nos plantations !

De plus, avec l’augmentation du CO2 dans l’air, les plantes ont tendance à moins ouvrir leurs capteurs pour respirer. Elles conservent ainsi davantage d’eau, mais absorbent moins de nutriments présents dans le sol. Les plantes sont donc moins bien nourries.

Enfin, les cultures sous serre ou les produits transportés sur de longues distances sont également concernés. Ces fruits et légumes, souvent récoltés avant leur pleine maturité, manquent d’ensoleillement et de nutriments. En conséquence, ils arrivent dans nos assiettes avec une densité nutritionnelle réduite et un goût souvent moins prononcé.

Tomates, poivrons et piments, des légumes de saison en été

Les fruits et légumes ne sont plus bons pour la santé ?

Malgré cette perte de nutriments, les fruits et légumes restent essentiels à une alimentation saine. Ils apportent des fibres, des vitamines, des minéraux et des antioxydants que l’on ne retrouve pas dans les aliments ultra-transformés.

Pour continuer à tirer le meilleur parti de ces aliments, il est conseillé de privilégier les produits bio. Les cultures biologiques respectent davantage les sols et limitent l’usage de pesticides, permettant aux plantes de s’enrichir naturellement en nutriments. Opter pour des fruits et légumes locaux est également une bonne stratégie, car ces produits ont plus de chances d’avoir été récoltés à maturité, conservant ainsi leur densité nutritionnelle.

De même, consommer de saison permet de garantir des produits ayant évolués dans des conditions naturelles, maximisant leur teneur en nutriments. Enfin, varier son alimentation permet d’obtenir un panel plus large de nutriments, chaque fruit et légume ayant ses propres vertus nutritionnelles.

Un espoir pour l’avenir : l’agriculture régénératrice

Face à l’appauvrissement des sols, certaines pratiques agricoles émergent pour restaurer leur richesse nutritive. C’est le cas de l’agriculture régénératrice, qui mise sur des techniques naturelles comme la rotation des cultures, l’utilisation de compost ou la préservation des écosystèmes.

Selon une étude récente, les aliments issus de ces pratiques contiendraient jusqu’à 20 % de nutriments en plus par rapport aux cultures conventionnelles. Un signe encourageant pour l’avenir de notre alimentation ?

Femme qui fait ses courses dans le rayon frais et opte pour des aliments plus naturels et plus sains

La perte de nutriments dans les fruits et légumes est une réalité alarmante, mais elle ne doit pas être une fatalité. En privilégiant des produits bio, locaux et de saison, il est possible de continuer à bénéficier des bienfaits nutritionnels de ces aliments essentiels.

Par ailleurs, des pratiques agricoles plus durables, comme l’agriculture régénératrice, ouvrent des perspectives encourageantes pour restaurer la qualité nutritionnelle des sols et des cultures.

En fin de compte, consommer de manière plus consciente et variée reste la meilleure stratégie pour préserver sa santé à long terme tout en soutenant des modes de production plus respectueux de l’environnement.

Et si vous voulez manger mieux et moins cher, voici quelques astuces qui pourraient vous y aider !

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