Chaque année, c’est la même rengaine. Dès que les beaux jours arrivent, les réseaux sociaux se remplissent de photos de corps bronzés, sculptés, sans un bourrelet qui dépasse. Le fameux summer body est de retour. Derrière ce mot, il y a une promesse : celle d’un été réussi, d’un corps « parfait » à exhiber sur la plage, d’un sentiment de fierté et de confiance. Mais en réalité, cette quête esthétique peut devenir un piège. Et ce piège peut sérieusement gâcher l’été, au lieu de le sublimer.
Le summer body : une quête esthétique avant tout
Le summer body, littéralement « corps d’été », n’est pas un concept neutre. Il a été popularisé par les réseaux sociaux, où les photos de vacances ne montrent souvent qu’un seul type de corps : mince, tonique, bronzé, musclé, sans cellulite ni poignées d’amour. Un modèle inatteignable pour la grande majorité des gens, mais pourtant présenté comme la norme à atteindre.
Ce que ce modèle véhicule, c’est une vision purement esthétique du bien-être : l’objectif est de perdre les kilos pris en hiver, d’obtenir un ventre plat, de se sentir plus léger en maillot de bain… Et cela peut sembler, à première vue, plutôt positif. Après tout, vouloir se sentir mieux dans son corps, retrouver de la confiance, aimer son reflet dans le miroir : ce sont des motivations louables.
Mais le problème est ailleurs. Le summer body ne s’intéresse qu’à l’image. Il ne prend jamais en compte la santé, le bien-être profond, les émotions, ni même la stabilité. Pourtant, un véritable objectif de perte de poids devrait toujours s’inscrire dans une démarche de nutrition santé, encadrée si possible par un diététicien nutritionniste, pour en faire une transformation durable… et non une course effrénée de quelques semaines.
Le piège caché derrière le summer body
Ce que l’on ne dit pas assez souvent, c’est que la course au summer body peut entraîner des comportements alimentaires extrêmes. La tentation est grande de se lancer dans des régimes restrictifs, voire dans des privations sévères. Beaucoup finissent par supprimer tous les aliments « plaisir », ne mangent plus que du poulet, du riz, des brocolis… Et cela pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Dans certains cas, cela va encore plus loin : recours à des produits minceur aux promesses exagérées, compléments douteux, pilules « miracles » (comme le très discuté morosil), maillots de bain gainants pour tricher sur les photos… La pression sociale pousse à chercher des résultats rapides, même au détriment de la santé.
Et cette pression a un prix. Un prix bien plus lourd que quelques centaines d’euros dans les solutions miracles. Car lorsque manger devient une punition, un effort douloureux ou une obsession, elle ne peut pas apporter de réels bienfaits. Elle fait au contraire naître de la frustration, du stress et de la culpabilité.
Le summer body sabote les vacances
Ce que coûte réellement la quête du summer body, ce n’est pas seulement un peu de liberté alimentaire. C’est aussi de nombreux moments manqués. Bien souvent, les efforts commencent avant l’été : pendant les mois de préparation, il faut refuser les apéros, éviter les repas conviviaux, dire non aux sorties improvisées avec les proches.
Et une fois les vacances arrivées, deux scénarios se dessinent :
1. Tout lâcher après les efforts.
Après des semaines de restrictions, la tentation est grande de se laisser aller une fois sur place. Les apéros s’enchaînent, les glaces aussi. Le corps, privé trop longtemps, réclame. Mais très vite, la culpabilité revient. Dès qu’un écart est fait, le ventre gonfle, l’énergie baisse, et le regard dans le miroir devient plus sévère.
2. Rester dans le contrôle pendant tout l’été.
Certains essaient de continuer à « bien faire » même pendant leurs vacances. Ils refusent les cocktails, commandent toujours une salade au restaurant, vont courir chaque matin pour « compenser ». Ils comptent les calories en regardant les autres savourer leur cornet de glace. Et pendant que leurs proches créent des souvenirs légers, eux restent focalisés sur leur corps, leur image et leur balance.
Dans les deux cas, l’été devient une source de stress. On ne vit plus pour soi, mais contre son corps. Les tentatives s’enchaînent pour maîtriser un poids, une apparence, au lieu de savourer pleinement les vacances. Et à la rentrée, c’est un cocktail de frustration et de regrets plutôt que la satisfaction d’avoir profité pleinement de vacances bien méritées.

Et si on changeait de modèle ?
Plutôt que de courir après un idéal impossible, il est peut-être temps de revoir la manière de prendre soin de soi. Et cela commence par une idée simple : il n’est pas nécessaire de mériter son maillot de bain. Chaque corps a le droit d’exister sur la plage, peu importe sa taille ou son apparence.
Et si les kilos en trop dérangent vraiment, alors le problème ne se règle pas en deux mois. Il s’agit là d’un travail de fond, d’une transformation progressive. La prise de poids est souvent le fruit de plusieurs années, voire de plusieurs décennies d’habitudes accumulées. Il n’est donc ni réaliste, ni sain, de vouloir tout effacer en quelques semaines.
L’accompagnement par un diététicien nutritionniste permet justement de construire des bases solides : comprendre les signaux de faim et de satiété, choisir des aliments qui font du bien au corps, mettre en place une alimentation équilibrée sans frustration ni privation.
Ce sont ces petites habitudes, intégrées petit à petit, qui font la différence sur le long terme. Mieux vaut avancer lentement mais sûrement, que de foncer droit dans le mur avec des régimes trop stricts.
Une alimentation saine pour profiter toute l’année
Changer de modèle, c’est aussi changer d’objectif. Le summer body ne vise qu’un résultat éphémère : une silhouette temporaire, des photos flatteuses. En revanche, adopter une alimentation saine, c’est investir sur sa santé, son bien-être mental, son énergie… pour les vacances, mais aussi pour la rentrée, l’automne, l’hiver.
C’est ce que propose le Nutriscope à travers ses programmes : apprendre à mieux manger sans tomber dans les extrêmes. Apprendre à aimer les bons repas sans peur de grossir. Apprendre à dire oui à un apéritif, à une pizza partagée, tout en maintenant un équilibre au quotidien.
Avec les bonnes clés, il est tout à fait possible de perdre du poids de manière durable, sans avoir besoin d’enchaîner les régimes. Et surtout, il devient possible de se sentir bien dans son corps toute l’année… pas seulement en juillet-août.

Le summer body, tel qu’il est présenté aujourd’hui, est une illusion. Il ne livre souvent que stress, fatigue et frustration. Derrière cette quête esthétique se cache un système qui pousse à consommer toujours plus, à se comparer sans cesse, et à se juger durement.
Il est temps de s’en libérer. Car un corps en bonne santé, c’est un corps respecté, nourri, écouté. Un corps qui peut se sentir bien à la plage… mais aussi à la montagne, au travail, en famille, en hiver comme en été. Et cela ne passe pas par la perfection, mais par des choix durables.
Grâce à une alimentation saine et équilibrée, chacun peut retrouver de l’énergie, perdre du poids en douceur, et surtout… se réconcilier avec son corps. Alors, plutôt que de sacrifier votre été au nom d’un ventre plat, pourquoi ne pas faire le choix de la sérénité et du plaisir ? L’été n’a pas besoin d’être mérité. Il mérite simplement d’être vécu pleinement.
Et s vous voulez éviter les pièges de la perte de poids, voici les 5 erreurs les plus courantes.