Il est 22h, la journée est terminée, les enfants dorment peut-être, la vaisselle est faite… et voilà que le moment tant attendu arrive : s’installer sur le canapé pour regarder un bon film ou une série. Mais à peine le générique commence-t-il que l’envie de grignoter se fait sentir. Un petit carré de chocolat, une poignée de chips, un reste de dessert… Comment expliquer ce phénomène si courant ? Est-ce une vraie faim ou simplement de la gourmandise ? Voici comment identifier les signes.
Faim ou envie, comment savoir ?
Les signaux d’une vraie faim : quand le corps parle
L’organisme envoie en permanence des signaux. Certains passent inaperçus, d’autres se manifestent plus clairement. Lorsqu’il s’agit de manger, la faim physiologique est une alerte naturelle : le corps réclame de l’énergie pour continuer à fonctionner correctement.
Plusieurs signes physiques peuvent apparaître :
- Une sensation de vide dans l’estomac.
- Des gargouillis ou des bruits digestifs.
- Une baisse d’énergie ou de concentration.
- Parfois, une légère irritabilité ou un petit “coup de mou”.
Il est aussi possible que l’odeur d’un plat ou la simple vue d’un aliment renforce ces sensations. Lorsqu’il s’agit d’une vraie faim, presque tous les aliments peuvent sembler appétissants, pas seulement les sucreries ou les snacks.
Savoir repérer ces signaux est essentiel pour mieux répondre aux besoins du corps, sans les ignorer ni les confondre avec des envies passagères.
Les envies de manger : quand la tête prend le dessus
À l’inverse, il arrive fréquemment que l’envie de manger surgisse sans qu’il y ait de besoin réel. C’est ce qu’on appelle la faim hédonique. Elle ne répond pas à une nécessité biologique, mais à une émotion ou à une recherche de plaisir.
Cette envie peut se manifester ainsi :
- Une pensée très précise : envie de chocolat, de fromage, de chips…
- Une réponse à l’ennui, à la solitude ou à un moment de stress.
- Une envie soudaine, sans signaux physiques.
- Le besoin de se réconforter après une journée difficile.
C’est ce type de gourmandise qui pousse à ouvrir les placards en fin de journée ou devant la télé, même après un repas copieux.
Une étude a d’ailleurs montré que les personnes soumises à une tristesse ponctuelle consommaient significativement plus d’aliments que celles dans un état émotionnel neutre ou joyeux. Il s’agit alors d’alimentation émotionnelle, un phénomène très courant mais souvent méconnu.
Comment ne plus grignoter devant la télé ? Les conseils d’un diététicien nutritionniste
Le premier réflexe à adopter pour sortir de ce cercle, c’est d’apprendre à identifier ses signaux de faim. Selon un diététicien nutritionniste, il est essentiel d’écouter son corps et de comprendre les mécanismes qui se cachent derrière l’envie de manger.
Apprendre à reconnaître la vraie faim
Avant de céder à l’envie de manger devant la télé, il peut être utile de se poser quelques questions :
- Est-ce que l’estomac gargouille ?
- Depuis combien de temps le dernier repas a-t-il été pris ?
- Est-ce que n’importe quel aliment me ferait envie, ou seulement un aliment précis ?
En général, une vraie faim s’installe progressivement, sur une ou deux heures. L’envie liée à la gourmandise, elle, arrive soudainement, comme une envie pressante de combler un vide émotionnel.
Manger à sa faim aux repas
Il a été démontré que la faim physiologique est souvent à l’origine des envies alimentaires. Cela signifie que pour limiter les grignotages, il est important de manger suffisamment au moment des repas. Un repas construit avec des protéines, des fibres, de bons gras et des glucides complexes permet de se sentir rassasié plus longtemps.
Adopter une alimentation équilibrée permet ainsi de mieux réguler les signaux de faim, tout en évitant les fringales.
Gérer ses émotions autrement
Il est parfois nécessaire de combler un besoin… mais ce besoin n’est pas toujours alimentaire. Pour limiter l’alimentation émotionnelle, il est utile d’avoir des outils simples à portée de main : faire une courte marche, appeler une personne de confiance, lire quelques pages d’un livre ou encore pratiquer une activité créative ou relaxante.
Prendre soin de sa santé mentale est un pilier fondamental : mieux le mental se porte, moins l’alimentation est utilisée comme échappatoire.
Une alimentation saine, sans frustration ni culpabilité
Le cœur de l’approche du Nutriscope, c’est d’apprendre à manger de manière équilibrée, sans tomber dans les restrictions. Il ne s’agit pas de supprimer les plaisirs, mais de mieux les comprendre.
Céder à une envie de chocolat un soir n’empêche pas de mincir ou de rester en bonne santé. L’important est de faire la différence entre un petit plaisir ponctuel et un réflexe automatique. Se faire plaisir, c’est aussi respecter ses besoins, physiques et émotionnels.
Plutôt que de culpabiliser après une soirée “trop gourmande”, mieux vaut savourer pleinement ce moment… et comprendre ce qui a déclenché cette envie.
L’envie de manger devant la télé est souvent liée à des habitudes, à des émotions ou à un manque de pleine conscience. Ce n’est pas toujours une vraie faim. En apprenant à reconnaître les signaux de votre corps, en structurant mieux les repas et en prenant soin de votre bien-être, il devient plus simple de limiter les grignotages sans frustration.
La clé pour perdre du poids durablement n’est pas de tout supprimer, mais de mieux comprendre ce que l’on mange et pourquoi on le mange. Grâce à une alimentation saine, construite sur des bases solides, il est possible de retrouver un équilibre, de se sentir bien dans son corps et de profiter des plaisirs de la vie, même devant un bon film.
Et si l’envie de chocolat revient malgré tout… pourquoi ne pas l’accompagner d’une vraie dégustation, au calme, avec une tisane, loin de l’écran ? C’est de cette manière que vous resterez motivé jusqu’au bout !
