Le 16 octobre prochain auront lieu les journées nationales contre le gaspillage alimentaire. A Bordeaux, cette mobilisation prendra forme sous le nom de Gaspi’Délice #2, un événement sur lequel je tiendrai un stand « anti-gaspi et équilibre alimentaire ». C’est l’occasion idéale pour aborder ici l’intérêt nutritionnel des épluchures de fruits et légumes, habituellement destinées à un aller direct vers notre poubelle.
Gaspillage alimentaire : impact écologique et économique
Le gaspillage alimentaire est un fléau ! Un fléau éthique, environnemental et économique qui est directement impliqué dans les problématiques de faim dans le Monde et de pollution à grande échelle. Pour preuve, l’ADEME (Agence De l’Environnement et Maîtrise de l’Énergie) estime que 30% des denrées comestibles produites sur Terre sont gaspillées, et que l’équivalent de 28% des surfaces agricoles de la planète servent à la culture d’aliments qui seront jetés dès leur récolte. L’impact écologique est direct puisque, si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le troisième plus grand pollueur mondial (derrière Chine et US.A.).
Tout comme la production et le circuit de distribution des aliments, les habitudes de consommation des français sont à pointer du doigt en matière de gaspillage alimentaire. Fruits trop mûrs, légumes abîmés, pain rassis et laitages périmés sont autant d’exemples de denrées initialement comestibles gaspillées au quotidien. Et cela se ressent au niveau du portefeuille des consommateurs : le gaspillage alimentaire coûte en moyenne 159€/an à chaque français.
« Mangez des pommes », mais mangez-les avec la peau
Pour limiter le gaspillage, l’éducation alimentaire a, une nouvelle fois, un rôle majeur à jouer. Acquérir des notions simples telles que la maîtrise des dates de péremption ou le choix de produits de saison est un levier efficace pour faire entrer la lutte anti-gaspi dans les foyers français.
Parmi les bonnes habitudes à adopter, je vous conseille de consommer (quand c’est possible) la peau de vos fruits et légumes. Diminuer la quantité d’épluchures est un réflexe anti-gaspillage qui a aussi un intérêt pour votre santé : la peau des végétaux regorge de nutriments très intéressants (fibres, vitamines, minéraux, antioxydants). Par exemple, la pomme, best-seller du rayon fruits et légumes, est bien moins intéressante nutritionnellement si elle est consommée pelée, qu’avec sa peau.
Si vous souhaitez allez plus loin et cuisiner vos épluchures et vos fanes, je vous invite à consulter les recettes gourmandes et originales proposées par le REGAL (Réseau pour Limiter le Gaspillage ALimentaire en Nouvelle-Aquitaine), par ici : https://www.reseau-regal-aquitaine.org/regalons-nous.
La lutte contre le gaspillage alimentaire est l’affaire de tous : pouvoirs publics, distributeurs et consommateurs. La consommation de certaines épluchures est un exemple d’habitudes anti-gaspi faciles à adopter qui feront du bien à la planète, à votre santé et à vos finances. La peau des fruits et légumes étant directement en contact avec l’extérieur (donc avec de potentiels traitements et micro-organismes), je vous conseille de bien les laver, et de les choisir locaux et bio quand c’est possible.