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Le Nutri-score sur les étiquettes alimentaires aide à manger équilibré

Qu’est-ce que Le Nutri-score, l’information nutritionnelle qui s’installe dans nos rayons ?

Depuis le 1er avril 2017, un arrêté valide la mise en place du nutri-score, le dispositif d’information nutritionnelle mis en place par le Ministère de la santé. Le Nutriscope fait le point sur le pictogramme qui devrait rapidement se faire une place dans nos supermarchés.

Le Nutri-score, l’information nutritionnelle en un coup d’œil

Le Nutri-score est un pictogramme imprimé sur le packaging de certains aliments afin d’informer les consommateurs de leurs propriétés nutritionnelles. Il prend la forme d’une échelle de notation utilisant des lettres allant de A à E, et un code couleur allant du vert au rouge vif. Logiquement, plus on s’éloigne du A (et du vert), et moins les qualités nutritionnelles du produit sont jugées intéressantes.

Pour déterminer la note, une moyenne est faite entre les “points positifs” et les “points négatifs” de l’aliment. Côté avantages, on retrouve la teneur en fruits et légumes, en protéines et en fibres. Pour ce qui est des aspects négatifs, entrent en jeu les calories, les sucres simples, les acides gras saturés et le sel.

Il faut préciser que le nutri-score est une mesure volontaire : rien n’oblige les industriels à l’utiliser. Espérons donc que les acteurs de l’agroalimentaire joueront le jeu de fournir un peu plus de transparence à leurs consommateurs.

Le Nutri-score, fruit d’études encourageantes

Le souhait de clarifier l’information nutritionnelle s’intègre dans la Loi de modernisation du système de santé mise en place par Marisol TOURAINE en 2016. Une fois le projet validé, il a fallu décider de la forme qui serait donnée à ce message informatif. Le nutri-score est ressorti gagnant d’une phase de tests qui l’a opposé à trois autres pictogrammes arborant d’autres aspects (indication de fréquence de consommation, feux tricolores, etc.).

La double utilisation d’une lettre et d’un code-couleur offre une simplicité de lecture qui a convaincu une cohorte de 800 consommateurs lors d’une étude préliminaire.

Son efficacité en situation d’achats en grande surface a été observée grâce à des études aux résultats prometteurs. L’utilisation du nutri-score sur les packagings semble impacter les choix des consommateurs, plus particulièrement les populations les plus défavorisées, qui sont aussi celles qui sont les plus touchées par la malbouffe. Concrètement, cette amélioration s’est traduite par l’achat d’aliments moins riches en graisses saturées et en sel.

Femme qui fait ses courses dans le rayon frais et opte pour des aliments plus naturels et plus sains

Le Nutri-score ne remplace pas l’éducation alimentaire

Comment l’utiliser efficacement ?

Le nutri-score est une démarche positive dont le potentiel semble réel. Mais son utilisation ne pourra être efficace qui si une communication adaptée est faite en parallèle, afin que les consommateurs en comprennent l’utilité.

Tout d’abord, ce pictogramme ne doit pas être utilisé par un consommateur souhaitant comparer deux aliments différents, mais plutôt pour choisir entre deux variétés d’un même aliment.

En clair, si Monsieur X sait déjà qu’il va acheter une pizza surgelée, le nutri-score peut lui permettre d’opter pour la variété et/ou la marque qui présente la meilleure (ou plutôt la moins pire) composition nutritionnelle. Mais le nutri-score ne sera pas utile à Monsieur X s’il hésite entre une pizza surgelée ou une salade sous-vide, car les deux produits sont trop différents pour être comparés efficacement.

Femme en supermarché qui compare les étiquettes et le Nutriscore de plusieurs produits

Le Nutri-score a ses limites !

Par ailleurs, le système de notation du nutri-score met, en quelques sortes, les aliments dans des cases alors que seuls certains nutriments sont pris en compte dans la notation.

Par exemple, un aliment riche en protéines animales n’est pas systématiquement un “bon aliment” qu’il faut consommer plus fréquemment qu’un autre, tout dépend de son rôle dans la ration journalière. Il semble donc important de préciser que la variété est la clé d’une alimentation équilibrée et qu’il faut laisser une place au plaisir dans son assiette ; et cela ne se mesure pas grâce à un code-couleur.

Espérons donc que le message soit bien reçu, pour que les courses des Français ne ressemblent pas à une chasse aux pictogrammes verts, et que les industriels joueront le jeu, quitte à voir leurs produits marqués d’un “E” au fer rouge vif !

Bien que cela reste une “mesure de guidage” qui ne remplace pas l’éducation alimentaire, le nutri-score est une démarche encourageante. Donner plus d’informations aux consommateurs est forcément approuvé par Le Nutriscope, mais une campagne de communication pertinente sera nécessaire pour qu’il soit bien accueilli par les consommateurs et les industriels.

Comme annoncé dans son programme, Emmanuel Macron et son gouvernement vont mener l’expérimentation du nutri-score à son terme. Et Le Nutriscope ne manquera pas de vous faire un article d’ici quelques mois pour faire le bilan de son apparition dans nos rayons.

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