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Faut-il manger plus (et plus calorique) en hiver ?

À l’heure des températures les plus froides de l’année, nous sommes nombreux à ressentir une augmentation de notre appétit, et une attirance particulière pour les plats les plus riches. Comment s’explique cette tendance ? Avons-nous réellement besoin de manger davantage en hiver ? Le Nutriscope vous dit tout.

Faim plus importante : une histoire de génétique et de moral

Si vous ressentez une faim accrue une fois l’hiver installé, sachez que c’est tout à fait normal. Pas de panique, vous n’allez pas vous mettre à hiberner. C’est simplement que certains gènes ayant une très bonne mémoire des ères glacières vécues par nos ancêtres préhistoriques sont encore présents dans notre organisme, et ont tendance à vouloir nous faire engranger des « réserves de graisses » pour combattre le froid.

Cette envie de manger plus, et notamment plus calorique, s’explique aussi par les changements d’humeur que nous subissons en période hivernale. Les jours plus courts, plus sombres et plus frais ont un impact négatif sur notre moral, et nous avons tendance à chercher du réconfort (parfois bien mérité) dans des plats chauds, caloriques et conviviaux. Qui a dit « raclette » ?

Pas d’augmentation des besoins énergétiques

Malgré un moral fragilisé et une génétique un brin trop protectrice, il n’est pas nécessaire de manger davantage en hiver. L’ère moderne dans laquelle nous vivons nous offre un confort quasi-permanent qui combat le froid à notre place. Nous sommes bien loin de nos ancêtres de l’époque silex + peaux de bêtes qui devaient faire des réserves de tissus adipeux (= cellules graisseuses) pour affronter le froid : la disponibilité des denrées alimentaires, les vêtements que nous portons et le chauffage environnant le font pour nous.

Si le besoin physiologique n’est pas là, l’envie de ce que certains appelleront des « petits plaisirs » à répétition est bien réelle. Et je vous recommande de vous accorder occasionnellement certains de ces plaisirs bien réconfortants. En période de fêtes de Noël, galettes des rois et autres plats très riches typiquement montagnards (qui a redit « raclette » ?), ne vous infligez pas telle frustration. Je vous conseille plutôt d’équilibrer vos apports alimentaires sur la semaine et de veiller à conserver une activité physique satisfaisante au quotidien malgré les températures fraîches.

Nutrition-santé : faut-il manger plus en hiver ?
Quand les températures et le moral sont au plus bas, difficile de manger sain et équilibré au quotidien…

S’accorder des plaisirs et bouger suffisamment

Comme répété très souvent sur ce blog : l’équilibre alimentaire ne se fait pas sur un repas ni sur une journée, mais plutôt sur la semaine. Cela signifie qu’un repas particulièrement riche peut ne pas avoir d’impact négatif ni sur votre santé ni sur votre ligne, si vous compensez sur les autres prises alimentaires de la semaine.

Prenons un exemple concret à tout hasard. La raclette est un plat typiquement hivernal, très riche en sel, graisses saturées et protéines à cause de la charcuterie et du fromage consommés en quantités conséquentes. À l’inverse, les aliments riches en fibres, vitamines et minéraux se font rares lors d’une raclette party.

Le principe d’équilibrage alimentaire consiste donc à équilibrer ce repas, en diminuant le fromage, les charcuteries, les protéines animales et aliments riches en sel sur d’autres prises alimentaires de la semaine, au profit de fruits, légumes, fruits secs, céréales complètes, légumineuses et graisses végétales. En fonctionnant de cette manière et en gardant une place occasionnelle pour des aliments moins intéressants d’un point de vue nutritionnel, pas de raison de vous priver.

Par ailleurs, la nutrition-santé repose sur une alimentation équilibrée combinée à une activité physique satisfaisante. Il est donc essentiel de veiller à bouger assez en hiver. Les basses températures ont souvent raison de notre motivation à pratiquer un sport (surtout extérieur) et certaines bonnes habitudes telles que l’utilisation des transports en commun sont fragilisées. Plusieurs conseils simples peuvent vous aider à bouger suffisamment :

  • essayez de faire du sport une initiative collective avec vos proches, vos collègues, vos voisins… La motivation vient plus facilement à plusieurs.
  • préparez vos affaires de sport dès le matin et/ou emmenez-les sur votre lieu de travail pour ne pas avoir de temps de latence bien au chaud chez vous après votre journée.
  • privilégiez des sports d’intérieur tels que le natation, la danse, l’escalade, le badminton, les pilâtes, etc. Les possibilités sont nombreuses et c’est autant d’occasions de découvrir de nouvelles activités.
  • ne négligez pas l’énergie dépensée grâce aux activités typiquement hivernales : le ski, le snowboard, la luge, les raquettes ou encore les batailles de boules de neige, c’est de l’activité physique. Ce qui compte c’est de bouger !
  • adaptez votre équipement à la saison en prévoyant des tenues imperméables, coupe-vents et thermiques.

En conclusion, un appétit bel et bien accru pendant les périodes les plus froides, mais des besoins physiologiques semblables en hiver et en été. Les plats les plus riches gardent une place occasionnelle dans une alimentation équilibrée, mais sachez vous faire plaisir pour le bien de votre moral, tout en conservant une activité physique satisfaisante, et adaptée aux saisons les plus froides.

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